Les deux techniques principales sont la rectification de pièces mécaniques planes ou cylindriques, elle permet d’améliorer son état de surface.
La rectification s’effectue sur une machine-outil conçue à cet effet : la rectifieuse. Il s’agit de rectifier, c’est-à-dire d’approcher une surface d’une forme parfaite (en général : plan, cylindre de révolution ou cône).
La rectification est souvent utilisée dans le but de préparer des surfaces frottantes, par exemple, la portée d’un arbre qui tournera dans un palier lisse ou dans un joint d’étanchéité. Elle peut également être utilisée pour donner un profil particulier à la pièce lorsque la meule a été au préalable usinée au profil complémentaire.
La rectification plane consiste en un meulage horizontal de la pièce de façon à éliminer à plusieurs reprises des couches de matériau allant de 10 à 40 micromètres (0,01 à 0,04 mm). Ici, la pièce effectue un mouvement de va-et-vient longitudinal (qui peut être combiné avec un balayage transversal pour rectifier une largeur supérieure à la largeur de la meule).
De même, la rectification double face consiste à rectifier les deux faces de la pièce en même temps.
Dans le cas de la rectification cylindrique, la pièce tourne sur elle-même et la meule tourne et se déplace en effectuant sa course :
Dans le premier cas, un joint d’étanchéité (O-ring ou autre) s’appuyant sur la pièce pourra présenter en service une légère fuite d’huile vers l’extérieur ou l’intérieur selon le sens de l’hélice et le sens de rotation de la pièce ; dans le second cas, le joint sera étanche quel que soit le sens de rotation de la pièce.
Aujourd’hui, avec l’apparition des nouveaux procédés d’usinage à grande vitesse, on voit également apparaître un nouveau procédé appelé rectification grande vitesse.
Contrairement à l’usinage traditionnel (enlèvement de copeaux par outils coupants), la rectification permet des usinages de précision dimensionnelle élevée grâce au principe de l’usinage par abrasion. Dans la plupart des cas de rectification, les rectifieuses ont besoin d’utiliser un liquide de refroidissement pour arroser la meule et les pièces, afin ne pas provoquer de brûlures sur les pièces produites et d’éviter un mauvais état de surface ou une détérioration de la dureté de la pièce. Une brûlure peut ne pas être visible, mais recuire le métal et donc détremper une surface de piste de roulement par exemple. À l’utilisation, la matière qui n’a plus sa dureté éclatera et on observera une détérioration très rapide du roulement. L’utilisation de meules tendres type gruyère et une bonne connaissance des vitesses de coupe pour ce risque de brûlures ainsi que le savoir-faire du rectifieur éviteront ce genre de problème. Dans le domaine aéronautique sur hélicoptères, par exemple, un contrôle nital (alcool+acide nitrique) ou magnétique permet de déceler la moindre brûlure : pour faire simple, l’acide nitrique remonte en surface les brûlures internes invisibles à l’œil.